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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 01:41

Nous avons garé la voiture le long d'une maison à la façade blanche, aux volets gris , fermés comme la plupart des habitations d'ailleurs. Nous avions quitté le continent, traversé l'île jusqu'au dernier village. Nous avons emprunté des autoroutes, des routes, nationales, départementales, vicinales, des pistes poussiéreuses, enfin une trace. Au fur et à mesure, nous nous sommes dépouillés de nos certitudes pour nous présenter nus dans ce paradis. Nous avions soif de renaître et d'apprendre.  

 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 00:15

Je ne vois plus steph,isabelle,jm,michel,édith. Je vois encore marijo,nilde,géraldine,félix,sophie. J'ai vendu la maison de la rue Buffon, la fiesta rouge. J'ai habité un moment rue Grivolas, un petit appartement au cinquème. Je suis à Pernes. Je vois sylvie,patrick,nadine,philippe,myriam,félicity,jean-philippe,claude,cécile,thierry,michèle...Je fais des installations, des sculptures.Je vais au cinéma à Carpentras. Je relis Proust et je vois Madeleine. Il n'y a pas de hasard, m'a-t-elle dit.

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 20:46
Sur le marché ,nous avions rencontré Nadine et des copains théâtreux,proposition d'un apéro au café de l'église,ok,à la terrasse,déjà attablés,d'autres copains et mario,galleriste qui me serre la main,comment tu as trouvé l'expo,j'ai préféré les travaux en crin et cheveux qui me rappelaient la performance de caroline,à ajaccio,tu as vu le deuxième étage,hésitation,tu parles de lagier à l'isle,je t'ai pris pour un autre,putain,comme toi,tu as un sosie,c'est plutôt mon clône,j'ai pas le temps de faire tous les vernissages,autant en faire profiter,le coup du sosie,c'est pas la première fois,le lot des monsieur jourdain,des candidats au pouvoir qui serrent des mains,lui il connait du monde,putain où je l'ai vu,merde c'est pas lui,bonjour,je peux vous éviter ces problèmes,c'est mon job,je filtre,j'écris ce qu'il faut dire et,si vous dites ce qu'il ne faut pas dire,vous direz que vous ne l'avez pas dit,on va s'asseoir un peu plus loin,nilde raconte à sylvie qu'on avait rencontré un prof dans un troc aux plantes,qui avait croisé une rousse dans les dunes du sud marocain,ah oui,j'étais au sommet,quoi de plus naturel,michel :c'est passionnant,l'autre jour je devais retrouver erika au stand de stan,je m'aperçois que j'ai pas le numéro,quand la femme qui me précédait crie STAN! je lui raconte,je suis sa copine,j'adore ces situations,comment ça s'appelle déjà,Young en parle,tu as pas lu young,il me sort un autre exemple,j'adore ça,ça porte un nom,ah..qui rencontre qui?Je regarde les fourmis,à la queue leu leu,le long de la véranda,je m'imagine en haut,très haut,au-dessus des nuages,en orbite,mes semblables,à la queue leuleu,des files qui se croisent sans cesse,qui disparaissent,la nuit tombée,je pense à mondog,à mon sosie qui tape sur un clavier,à petit roi qui se démène dans la favella,au téléphone que je laisse sonner,une personne a essayé de vous joindre sans laisser de message,les plants de pommes de terre ont mis feuille,les boutons de roses éclatent,demain je réceptionne nilde à la gare,demain,un autre jour.
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 20:24
Trois heures du mat,les yeux grand-ouverts,j'essaie de retrouver la cause de l'insomnie,pas de mauvais rêve,pas comme quand j'étais attaqué par des crânes de chats que je chassais à grands coups de pied,pas de beau rêve,non plus,je poursuis "enfer"de patricia melo,toujours la favela,bon,je me réveille à neuf heures,je lambine,prépare mon bol kousmine,le café,un kiwi en entrée,ce matin je bosse au fenouil va falloir des réserves.Je prépare la caisse d'outils,je cherche durant des plombes la clé de la disqueuse,la massette,je m'énerve.Au local je commence à dévisser,j'ai un doute quant à l'emplacement du futur bac de plonge,je reprends l'équerre,oups ça empiète terriblement sur l'autre bac,fonctionnalité zéro,j'attends Jm qui n'arrive pas,qui arrive plus tard,perplexe devant le problème,un angle rentrant pour deux rectangles,investissement,too much,on y passe deux heures pour finalement,une fois la planche de support revissée,se retrouver au comptoir d'un bar à siroter un pastis pendant qu'à la télé,on passe la vie des animaux,écran plat toshiba,le voisin déclarant à sa voisine qu'il ne peut  plus bander.Retour à la casa,Où je prépare rapidement deux assiettes,carottes râpées,frites et oeufs au plat,camembert pendant que Jm schématise une cuisine qui devrait nous remobiliser,mais là,c'est un boulot d'une quinzaine,minimum.ça patine,je pense à don quichotte,on boit le caf,salut,atciao.Le ciel est devenu tout gris,d'ailleurs il se met à pleuvoir,je me glisse sous la couette.
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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 14:00
Comme chaque lundi de pâques,j'étais invité chez des amis qui possèdent un mas dans la campagne uzétienne,rénové à grand frais mais avec goût,un peu côté sud dont la dernière publication trainait sur un guéridon.J'avais assuré le gardiennage,deux ans auparavant,avec nilde,en août.Dan avait tondu la pelouse le matin même,le vent avait chassé les derniers nuages,les invités arrivaient,chacun avec un casse-croute,de préférence avec l'omelette traditionnelle,les hôtes assurant la boisson,j'avais cuisiné des beignets de courgettes,les premières trouvées au marché paysan.Apéro,repas tiré du sac,les cercles fluctuant autour des buffets,nouvelles échangées,commentaires légers,tout en arrondi,lisse,le fracas intérieur enfoui sous l'ombre printanière des micocouliers.De la terrasse,je contemplais les champs de blé au vert tendre frissonnant sous le mistral,les dernières maisons de la ville toute proche,les conversations me parvenaient,diffuses,une petite musique,une sonate champêtre,quand je l'ai sentie approcher,elle m'a entouré l'épaule droite de son bras,ses cheveux frôlant les miens,la douceur de son corps mince,nos regards se sont croisés puis se sont posés,droits sur le vallon,j'ai pris son poignet gauche dans ma main,on est resté comme ça,sans un mot,en dehors du temps,puis l'arrivée d'autres personnes,on s'est lâchés.Nous venions de nous aimer,devant les autres,simplement,comme deux enfants,si naturellement qu'aucun étonnement s'ensuivit.
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 16:59

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 10:01
Voilà,je suis devant la télé,we feed the world,je me sens culpabilisé à mort,c'estpeut-être le résultat escompté,je n'ai plus envie d'aller voir la misère ailleurs,dans les pays exotiques,même plus près,j'avais un vague désir de roumanie mais après le doc,là aussi,tu te demandes si tu vas oser dire d'où tu viens,non,mieux vaut se limiter à l'hexagone,passer les rues,le regard vague mais droit,comme un cheval de trait traçant son sillon,avec pour seul horizon le bout de son museau,sans coup d'oeil aux trottoirs où végète ceux qui n'ont plus rien,ici aussi ça existe,la misère qui regarde passer,une pièce,une cigarette,sagement allongée sur du carton,quelques centimes,pas de quoi se payer un café,juste un lien de merde,une illusion de sociabilité,we feed the world,les princes sont en conférence,surtout ne pas déranger,qu'ils n'entendent pas la sirène lugubre de la faim,buvez en paix le sang de vos sujets,mais quand va-t-on s'arrêter,non,j'y vais pas,marre d'être complice,demerdaou and inchalla.
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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 01:09
On parle beaucoup des autres,on parle pas de nous me dit edith au téléphone.Elle vient de me raconter sa visite à un de ses ex ,une relation commune.Je ne sais pas si c'est une invite ou une citation,je lui rappelle le rendez-vous.On discute du lieu,salut,à jeudi,bonne soirée.Je pense la rappeler,je ne lui ai pas parlé du pique-nique des corps-saints de ce soir,je regarde le ciel nuageux,la fraîcheur s'installe dans la véranda,j'opte pour une position de repli dans le bureau.C'est michel,tu as une drôle de voix,je t'appelle pour la répète jeudi,on a nettoyé toute la maison.On discute du bien-fondé des couverts,on sera combien finalement,une dizaine,une quinzaine,du rendez-vous,du nombre de voitures,de ceux qui rentrent tôt et des autres.Il va regarder we feed the world sur arte,c'est l'heure,alors salut,à jeudi.
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 23:33
Il a plu toute la nuit,j'en ai profité pour terminer Monde perdu,un road-movie littéraire brésilien,de patricia Melo.Encore une bonne surprise,après Divisadero d'Ondaatje,qui m'a bouleversé,sans oublier Train et Paperboy de pete Dexter,dans la lignée de Chandler.Une boulimie de lectures.Du plaisir de se laisser porter par des écritures qui m'invitent à voyager avec.A mon réveil,j'ai entendu Nilde qui préparait le thé.Le ciel était toujours gris,j'ai décidé de partir avant le repas.Nous avons déjeuné assez silencieusement,chacun un peu borderline.Elle avait une réunion de copropriété programmée pour l'après-midi,je n'avais rien de précis.Elle m'a proposé de m'accompagner à la voiture avec le parapluie,j'ai décliné.La voiture luisait de pluie,j'ai regardé la fenêtre d'Isabelle,elle était ouverte mais vide.C'est une femme étrange,vêtue de noir,maquillée,qui vit avec quelques chats.Auparavant elle a été mariée.Elle a un fils avec qui elle communique mal.Elle préfère rappeler et s'entoure de protections.Dernièrement elle est partie skier quinze jours.On s'est rencontrés au centre culturel durant une performance.Depuis,je l'ai croisée à une soirée.Elle était avec sa soeur,on s'est salués,on est parti chacun de son côté.Elle est plus copine avec Nilde.
La chaussée est détrempée.Sur la quatre-voies,les nuages se forment à l'arrière des voitures.A Auchan le traffic devient plus dense,il faudra franchir la porte Limbert pour retrouver le calme de l'intra-muros.J'ai un message de ma soeur qui me souhaite un bon anniversaire,un an de plus,comme une fatalité,avec un petit sourire.Elle m'appelle mon petit.on a quinze ans d'écart.J'étais souvent sur ses genoux.De son travail,elle me ramenait des gâteaux.Elle a horreur des souris.Ma tire-lire,en forme de souris blanche, juchée sur la cheminée,en a fait les frais.Je m'inquiétais alors auprès de ma mère qui,avec diplomatie,évacua  le problème.Marie n'a jamais avoué  mais,lorsque j'évoque l'affaire,elle se contente de sourire,ah bon,tu crois?
Après la sieste,je constate que je peux me faire un film avant la chorale.Un chat  un chat,de sophie fillières,le rapport de l'écrivain et de son personnage,de l'imbrication de ces mondes qui débouche sur  une comédie,celle que l'on vit. Dans l'entrée,je regarde Stef qui s'approche,je feinte la chorale,j'ai rendez-vous avec un pote,je préfère quand c'est Marion,ah,tu n'aimes pas quand c'est nicolas,non,Nicolas,je le kiffe bien en tant que mec,mais pour le chant..On se promet de manger ensemble.Plus loin,nouvel arrêt avec des copains.J'abrège,je vais vraiment être en retard pour la chorale.
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 00:01
Dans trois heures et soixante-deux ans auparavant,ma mère accouchait d'un petit bout,pas tout à fait à terme mais avec ce qu'il faut assura le médecin.Les tickets de rationnement servaient encore.Je fais partie du contingent du baby-boom,ceux qui ne connaitront pas la guerre mais participeront à mai 68,la tête dans les étoiles,l'amour en bandoulière.Champagne!
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