Sur le marché ,nous avions rencontré Nadine et des copains théâtreux,proposition d'un apéro au café de l'église,ok,à la terrasse,déjà attablés,d'autres copains et mario,galleriste qui me serre la main,comment tu as trouvé l'expo,j'ai préféré les travaux en crin et cheveux qui me rappelaient la performance de caroline,à ajaccio,tu as vu le deuxième étage,hésitation,tu parles de lagier à l'isle,je t'ai pris pour un autre,putain,comme toi,tu as un sosie,c'est plutôt mon clône,j'ai pas le temps de faire tous les vernissages,autant en faire profiter,le coup du sosie,c'est pas la première fois,le lot des monsieur jourdain,des candidats au pouvoir qui serrent des mains,lui il connait du monde,putain où je l'ai vu,merde c'est pas lui,bonjour,je peux vous éviter ces problèmes,c'est mon job,je filtre,j'écris ce qu'il faut dire et,si vous dites ce qu'il ne faut pas dire,vous direz que vous ne l'avez pas dit,on va s'asseoir un peu plus loin,nilde raconte à sylvie qu'on avait rencontré un prof dans un troc aux plantes,qui avait croisé une rousse dans les dunes du sud marocain,ah oui,j'étais au sommet,quoi de plus naturel,michel :c'est passionnant,l'autre jour je devais retrouver erika au stand de stan,je m'aperçois que j'ai pas le numéro,quand la femme qui me précédait crie STAN! je lui raconte,je suis sa copine,j'adore ces situations,comment ça s'appelle déjà,Young en parle,tu as pas lu young,il me sort un autre exemple,j'adore ça,ça porte un nom,ah..qui rencontre qui?Je regarde les fourmis,à la queue leu leu,le long de la véranda,je m'imagine en haut,très haut,au-dessus des nuages,en orbite,mes semblables,à la queue leuleu,des files qui se croisent sans cesse,qui disparaissent,la nuit tombée,je pense à mondog,à mon sosie qui tape sur un clavier,à petit roi qui se démène dans la favella,au téléphone que je laisse sonner,une personne a essayé de vous joindre sans laisser de message,les plants de pommes de terre ont mis feuille,les boutons de roses éclatent,demain je réceptionne nilde à la gare,demain,un autre jour.